WHAT AND WHERE IS HEAVEN?

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VISIONS AND HALLUCINATIONS

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D' Aubigneé, Theodore-Agrippa - 05 LIVRE V — LES FERS

Identifier

028945

Type of Spiritual Experience

Background

A description of the experience

LIVRE V. — LES FERS.

Dieu ayant « retiré ses yeux de la terre ennemie », elle se trouva livrée aux ténèbres. Le ciel, au contraire, en voyant revenir son souverain Maître, rayonna de lumière et de bonheur. Les séraphins et les chérubins étaient en extase : au milieu de ces purs esprits se glissa Satan, « desguisé en ange de lumière ». Dieu le reconnut et l’apostropha : « Que viens-tu faire ici? D’où viens-tu? — Je viens, répond le serpent démasqué, de voir la terre et d’y faire mon métier d’imposteur et de tentateur, redressant contre ton église les fers après les feux. — Pourtant tu as éprouvé la constance de mes saints champions, lesquels ont tué la mort même ; tu as pu contre leur chair, mais tu n’as rien pu contre leur âme. — Oui, je le sais. Mais l’épreuve n’est pas complète : fais succéder aux supplices le repos, à l’adversité la prospérité ; qu’ils fassent à leur tour couler, dans les combats, le sang de leurs ennemis ; que la satisfaction de la victoire, que le vent de la faveur les excite.

Laisse-moi au besoin essayer du règne de l’argent, de l’octroi des pensions, et tu verras s’ils ne blasphèment ton nom, jusqu’ici glorifié. Si j’échoue alors je m’avoue vaincu et confesse que ton Eglise est sainte. — Soit, dit l’Eternel. Fais donc ton oeuvre. Ta ruse et ta peine perdues ne serviront qu’à ma gloire. » — Fendant l’espace, le démon se précipite vers la France, et arrive en un tourbillon aux rives de la Seine. Il avise tout d’abord les préparatifs du superbe palais qu’entreprenait alors Catherine de Médicis, et qui devait s’appeler les Thuilleries. Dans cette entreprise il voit la ruine de dix mille maisons, « son oeil ardent découvre du gibier pour soy dans ce palais du Louvre ». Ce sera donc le théâtre de ses exploits, et il faut y dépêcher ses noires légions, celles qui font le sujet de ces tableaux que l’on voit au Vatican et où se trouvent les triomphes de l’Antechrist. Le ciel s’émeut et veut avoir aussi les triomphes des siens représentés en de tels tableaux.

Des peintres divins retracent aux yeux des bienheureux martyrs la « saison des fers, pire que celle des feux », et font contempler aux pères « l’admirable constance de leur postérité », qui compte bien peu d’infidèles. Le premier de ces tableaux montre « le hideux portrait de la guerre civile » dévorant les « doux Français l’un sur l’autre enragés », et la « petite ville » (d’Amboise) remplie de morts avec son fleuve ensanglanté, et l’une des victimes attestant le ciel que tout ce sang répandu sera vengé. Puis ce sont deux armées qui en viennent aux mains « en la plaine de Dreux », où la victoire va de l’une à l’autre, « les deux favorisant, pour ruyner les deux ». Voici l’attaque contre les faubourgs mêmes de Paris, la bataille de Saint-Denis, où succombe le connétable, un insigne traître. D’autres combats succèdent à ceux-là, parmi lesquels celui de Jarnac, qui voit blesser d’abord et ensuite assassiner Condé; Saint-Yrier, Montcontour, etc. Un tableau est consacré à « la pieuse Renée », duchesse de Ferrare, digne fille du roi qui « fut dit père du peuple », et hospitalière à de nombreux fidèles en sa résidence de Montargis. Ici c’est le fait d’armes accompli à Navarreins, celui de Luçon (Sainte-Gemme), les exploits de Dupuy-Montbrun, le grand succès obtenu à Saint-Gilles, aux bords du Rhône. Ce sont des cruautés peintes au vif pour mieux émouvoir l’ire du Tout-Puissant :  l’abominable massacre de Vassy, celuy de Sens, ceux d’Agen, de Cahors, de Tours, d’Orléans, tous ceux enfin que virent dans leur tours les fleuves de la Loire, de la Seine, de la Garonne et du Rhône. Ni les victimes du baron des Adrets, ni Mouvans, ni de Tende, ne sont oubliés, non plus que les massacres plus anciens de Mérindol et Cabrière, et les combats d’Angrogne. — Voici venir enfin « la tragédie qui efface le reste » et montre comment fut châtiée l’Eglise, « quand sa paix et sa foi eurent pour fondement la parole du roi » : c’est nommer la Saint-Barthélemy, cette boucherie à nulle autre pareille ! Deux princes vêtus de noir (ils portent le deuil de Jeanne d’Albret) viennent d’entrer dans Paris l’infidèle. Le jour s’est levé, jour à jamais maudit, où, par ordre d’un roi bourreau de ses sujets, « la populace armée » va « trépigner la justice», et où des Français vont immoler d’autres Français. L’amiral, cette grande figure, ce Caton de nos jours, tombe sous leurs coups aussitôt que la cloche du Palais de la Justice a sonné l’heure des iniquités.  La cité est inondée de sang. Le Pont-aux-Meuniers, la Vallée-de-Misère voient égorger ou jeter à l’eau des milliers de malheureux. C’est Yverny, la charitable nièce du cardinal Briconnet, c’est un époux que la mort réunit à son épouse,  c’est le vieux Ramus, la gloire des Ecoles, le conseiller octogénaire Chappes, Brion,  gouverneur du prince de Conti, etc. Le Louvre même devient un champ de carnage, champ que la présence, l’attitude de Néron et de sa cour rendent encore plus hideux. — Mais en vain le tyran a fait taire sa conscience : elle se révolte et vient remplir ses nuits de terreurs. Tout l’épouvante et le glace d’effroi : il voudrait se fuir lui-même, et ne le peut. — O toi, Henri de Béarn, qui fus témoin de ce supplice royal et qui nous en fis le récit, en frémissant à la pensée de cet horrible tableau, « si un jour, oublieux, tu en perds la mémoire, Dieu s’en souviendra bien, à ta honte, à sa gloire »! — De Paris, les massacres se sont étendus à Meaux, à Orléans, aux villes que baigne le Rhône, à Lyon, à Tournon, Viviers, Vienne, Valence; mais Rouen, Troyes, Toulouse, Angers, Poitiers, Bordeaux, renché rissent sur les autres. Dax suit leur exemple. Mais Bayonne, grâce à son généreux gouverneur, répudie l’ordre qu’on a pu envoyer à des bourreaux, non à des soldats.

Bourges assassine avec un soin jaloux tout son petit troupeau. Mais à quoi bon « courir ville après ville, pour descrire des morts jusqu’à trente mille » ?... L’étonnante aventure du jeune Caumont de la Force doit être ici mentionnée, et celle des pauvres fidèles préservés par un secours miraculeux, tels que Merlin, le minister de l’Amiral, et Reniers, à qui son propre ennemi Vésins sauva héroïquement la vie, en lui faisant cette condition sublime, « que du faict de Paris il prendra la vengeance » ! — Enfin le poëte, lui aussi, doit dire qu’il fut visité « par l’ange consolant des amères blessures », et que, dans une extase qui dura sept heures, il fit passer devant ses yeux les images qu’il vient de peindre, et bien d’autres encore; mais il lui fit voir aussi, aux plans plus éloignés, les compensations et les vindicates de la justice divine. C’est La Rochelle et Sancerre qui résistent noblement et auxquelles les ambassadeurs polonais sont en aide. Le duc d’Anjou, quand il reviendra roi de Pologne, fugitif, pour succéder à son frère, ne trouvera plus de craintifs agneaux, mais des lions, des lions qu’on a trompés. La perfidie du nouveau tyran rallume la guerre, et le tyran d’Espagne (Philippe II) « contre les François reconjure la France ». Coutras venge par cinq mille morts les compagnons du Béarnais.

Paris et le Guisard chassent l’hypocrite renard, lequel se va venger à Blois ; mais Jacques Clément l’attend à Saint-Cloud, en la maison, chambre et lieu, et au même mois, qu’il a, dix-sept ans auparavant, sollicité et résolu la Saint-Barthélemy.

C’est celui à qui son frère avait dit : « Messe ou Mort ! » qui lui succède. Il est d’abord vainqueur à Arques et à Ivry. Paris souffre un long et rude siège. L’engeance de Loyola forme entre princes et rois une alliance funeste qui aura longue durée et qui éteindra le flambeau luisant de la France en repos. Que de troubles en Europe jusqu’à l’an 1666, qui doit voir l’avénement du grand juge! — Le poëte est exhorté par l’Ange à se consacrer « aux vengeances de Dieu », à écrire fidèlement les secrets qu’il vient de lui faire lire dans les étoiles du firmament, à témoigner qu’il garde mémoire des grâces que Dieu lui fit, alors qu’on l’avait recueilli à Talcy, blessé et mourant. Ecoutant donc cette voix de l’Ange, le poëte loue son Dieu et, avant de « décrire ses derniers jugements », il veut ici rapporter librement encore une vision qu’il a eue. — C’était sur ces côtes de la Bretagne où viennent aboutir les fleuves de France, de la Seine à la Gironde : le vieil Océan était lors « tranquille et sommeillant ». Tout à coup les vents, les flots entrent en guerre. « Qu’est-ce donc? s’écria, réveillé en sursaut, le vieillard Océan. Pourquoi troubler ainsi mes profondeurs? » Il élève la tête, se faisant porter par deux dauphins;  et croit avoir affaire aux éléments en courroux. Mais non, les ondes sont ensanglantées, elles rougissent et sa barbe blanche et sa main. « A moi! dit-il aussitôt, mes filles! A moi, mes vagues ! Repoussez ceci de mon sein qui ne souffre point de morts. » Que ces fleuves qui l’ont amené « aillent ailleurs purger leurs cruautés » ! Et la mer se mettait en devoir de forcer les fleuves à remonter vers leurs coupables sources, lorsque le vieillard Océan vit les cieux s’entr’ouvrir et ses anges fendre l’air pour descendre vers ce sang, qu’ils recueillent précieusement et portent au palais du grand Dieu. A cette vue le vieillard Océan change de langage :  «Venez, enfants du ciel, ô saincts que je repoussais ! Ce n’est plus contre vous, c’est pour vous que je me courrouce! » Puis, s’avançant vers la Loire, il y rencontre les corps meurtris des martyrs qui couvrent ses bords. « C eux-ci je veux garder, dit-il, car ils sont purs, et la terre n’était pas digne d’être leur tombeau. »  Il dit et disparaît. — Oh ! oui, « nos cruautés pussent-elles être ensevelies dans le  centre du monde ! Puissions-nous, la tête haute, porter au front, en face de l’étranger, l’honneur ancien de France! » Mais vous aussi, étranger, qui tenez en abomination le nom français, pour Dieu ! faites du moins le choix « de celuy qu’on trahit et de celuy qui tue ». — Et maintenant que les Fers sont terminés, prenez haleine pour ouïr la fin de ce poëme, et « venez savoir comment l’Eternel faict à poinct justice et jugement ».

 

The source of the experience

D' Aubigneé, Theodore-Agrippa

Concepts, symbols and science items

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Activities and commonsteps

Commonsteps

References